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Que nous disent les grands amoureux de la poésie et de la littérature ? Ils nous parlent d’un sentiment qui les submerge, les engloutit dans une obsession de conquête, d’assouvissement immédiat de leur désir, ils nous relatent l’angoisse vitale de perdre l’objet de leur amour. « Je dois vous voir, s’il faut que je vive », dit l’Adolphe de Benjamin Constant à Ellénore.
Chacun des amants sait que le bonheur de l’autre lui est nécessaire, que sa vie est suspendue à ce que l’autre ressent pour lui.
Au commencement de l’amour, après le premier déclic, il y a l’ivresse, la soif d’intimité psychique et émotionnelle et le désir charnel. Le besoin d’approfondir la connaissance de l’autre ne viendra qu’ensuite.
La rencontre avec l’être aimé, chacun, dans sa solitude, l’a souhaitée, l’a appelée, l’a rêvée, parfois l’a hallucinée. Le manque de l’autre hante les hommes et les femmes, les fait rêver, entretient et féconde l’attente de l’état amoureux.
Et la rencontre, quand elle se produit, débouche le plus souvent sur une vraie métamorphose, faisant éprouver un sentiment de complétude, un bonheur d’être deux et de se sentir un, de partager, d’échanger. Et pourtant, l’extase amoureuse est parfois un risque.
Le désir de fusion peut être si fort qu’il peut sentir douloureusement ses limites. La dépendance à un sentiment et à un être finit par avoir quelque chose d’inquiétant. Comment l’amour, cette réalisation de notre aspiration à aimer, peut-il devenir source de souffrance psychologique ?
Comment cette souffrance en vient-elle à se traduire en malentendus, en dissensions puis en disputes ? Comment celles-ci peuvent-elles dégénérer en injures, camouflets et coups ? Au final, comment des êtres qui s’aiment peuvent-ils en arriver là ? Être ensemble, c’est se confronter à la réalité de l’autre, bien différente de son image idéalisée. Cette confrontation expose au risque du différend, en lien avec la nécessité de gérer un espace commun, des décisions communes, et de devoir trancher. Les mécanismes de la régulation à deux peuvent s’installer de façon harmonieuse, susciter le débat, ou entraîner des tensions, dont le pire est qu’elles ne soient pas formulées. Toutes les discordes dans un couple résultent de l’oubli qu’un couple, c’est d’abord deux individus libres : chacun est libre d’aimer, mais aussi de s’écarter ou de vouloir se séparer, libre d’être complice, mais aussi de s’opposer.
Ainsi tout couple peut-il connaître des dysfonctionnements dans ses modes relationnels qu’un œil exercé, expérimenté, saura vite reconnaître : la tentation de posséder l’être aimé, de vouloir fusionner avec lui jusqu’à l’étouffer, de vouloir le dominer.
Dans ces contextes, rôde la peur de perdre ce que l’on vit comme sien, avec parfois une conviction inébranlable et une difficulté majeure à penser qu’il puisse s’éloigner. Confronté à la jalousie, à la crainte de perdre l’être aimé, l’individu souffre. Mais sa capacité à souffrir seul peut être limitée et se muer en une agressivité qui sera verbale ou physique, selon le contrôle qu’il saura et pourra exercer sur lui-même. Ainsi les événements extrêmes, violence passionnelle, crime passionnel, comme le quotidien douloureux des violences psychologiques et physiques devenues chroniques sont des figures distordues de l’amour humain.